COMMENT VOUS SERVIR DE LA VIOLETTE ET DE LA PENSEE SAUVAGE EN PHYTOTHERAPIE
Vous voulez résoudre des problèmes cutanés, des inflammations respiratoires, des soucis articulaires et même certains problèmes digestifs et rénaux ?
Ces deux plantes cousines aux vertus très proches sont pour vous !
La violette et la pensée sont des fleurs qui ne sont plus très à la mode aujourd’hui.
Elles auraient même une connotation un peu vieillotte et, d’ailleurs, elles apparaissent dans un certain nombre de chansons ou poèmes anciens.
Cela ne m’empêche pas d’aimer ces jolies plantes et d’avoir quelques souvenirs avec.
En même temps, ce sont les parfums de nos grands-mères qui utilisaient plutôt des senteurs simples comme la violette, le muguet, le chèvrefeuille ou la rose par exemple.
Pour ce qui est des violettes, quand j’étais loupiot j’en ai cueilli dans les bois de l’Oise dont je parlerai un peu plus dans un prochain article.
Bien sûr, ce n’était pas encore pour les faire sécher et les utiliser en tisane mais pour les rapporter à ma mère.
Ces bois de l’Oise en étaient vraiment parsemés au printemps après la floraison des jonquilles, des primevères, des jacinthes et des anémones.
Et leur parfum était encore intact ; aujourd’hui, bizarrement, c’est difficile de trouver des violettes, même sauvages, parfumées…
J’en ai un parterre dans un terrain ici, dans le sud-est mais il ne sent rien.
Et les pensées sauvages ?
Précédemment j’avais expliqué qu’entre 17 ans et un peu plus de la vingtaine j’en ai ramassé des quantités importantes en Auvergne, à une trentaine de kilomètres d’Ambert (63).
C’était vraiment une épreuve de patience car elles ne sont pas plus grandes que l’ongle du pouce.
Mais les champs en étaient complètement couverts en été.
Dans les montagnes auvergnates, la végétation se presse de se reproduire car l’hiver y est long et rude et dès la fonte des dernières neiges qui n’intervient qu’au mois de mai certaines années, des floraisons spectaculaires (narcisses, jonquilles, pensées, achillées, colchiques, …) s’y relaient et tapissent littéralement les prés.
Dans un autre registre, si vous êtes toulousain, vous êtes sans doute encore plus attaché à la violette que beaucoup même si, là aussi, ces petites violettes sucrées, ces jolis bonbons ne sont plus très employés sur les pâtisseries.
Un petit poème qui vous parlera des violettes ?
Voici un extrait de « Premier sourire du printemps » de Théophile Gautier :
La nature au lit se repose ;
Lui (le Printemps) descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Et comme œuvre d’art, la « corbeille de bouquets de violettes » d’Eugène Claude, un peintre discret qui a surtout représenté des fleurs et des natures mortes.
Ces deux plantes de la même famille, Viola Odorata pour la Violette et Viola Tricolor pour la pensée sauvage, ont des propriétés très proches.
USAGE EXTERNE DE LA VIOLETTE ET DE LA PENSEE SAUVAGE EN PHYTOTHERAPIE
Contre l’acné, les dartres, le psoriasis, l’eczéma, l’impétigo, finalement contre toutes les affections microbiennes ou les mycoses ainsi que les gerçures et petites plaies (après désinfection) :
Faites infuser une cuillère à café de fleurs de Pensée Sauvage par tasse pendant une dizaine de minutes et appliquez en compresse sur les zones à traiter.
Contre la conjonctivite :
Faites infuser une cuillère à café de fleurs de Violette par tasse pendant une dizaine de minutes et appliquez en compresse sur l’oeil.
USAGE INTERNE DE LA VIOLETTE ET DE LA PENSEE SAUVAGE EN PHYTOTHERAPIE
Contre l’acné, les dartres, le psoriasis, l’eczéma, l’impétigo et autres affections de la peau (action « dépurative »), les rhumatismes et l’arthrite :
Faites infuser une cuillère à soupe de fleurs de Pensée Sauvage par tasse pendant une dizaine de minutes et buvez 2 à 3 tasses par jour par cures de 3 semaines par mois.
Vous pouvez aussi traiter avec un macérat (teinture mère de Pensée Sauvage) à raison de 25 gouttes 3 fois par jour avec une fenêtre thérapeutique (interruption) d’une semaine.
Contre la toux, la bronchite, la coqueluche :
Faites infuser une cuillère à soupe de fleurs de Pensée Sauvage ou de Violette par tasse pendant une dizaine de minutes et buvez 2 à 3 tasses par jour jusqu’à l’amélioration.
Vous pouvez aussi utiliser un macérat (teinture mère de Pensée Sauvage) à raison de 25 gouttes 3 fois par jour avec une fenêtre thérapeutique (interruption) d’une semaine.
Comme diurétique, pour éliminer les chlorures :
Respectez les mêmes posologies que ci-dessus avec la Pensée Sauvage.
Contre la constipation :
Faites bouillir une cuillère à soupe de racine de Violette par tasse pendant 5 minutes, laissez infuser 10 minutes et buvez 1 à 2 tasses.
Attention : la racine de violette est « hémétique » (elle provoque des vomissements) à des doses supérieures.
Pour cette même raison, les racines et les feuilles de violette sont d’ailleurs contre-indiquées pour les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants.
LA PENSEE SAUVAGE EN PHYTOTHERAPIE POUR LES CHIENS ET LES CHATS
Pour un traitement dépuratif (élimination des toxines) et pour la toux :
Utiliser la teinture mère de Pensée Sauvage à raison de 15 gouttes dans la nourriture ou les liquides 2 fois par jour (3 semaines pour traitement dépuratif et jusqu’à amélioration pour la toux).
Voilà ! C’est fini pour la Violette et la Pensée Sauvage !
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