Comment le Peuplier peut vous soigner

Si vous avez de l’acide urique, des rhumatismes, des ulcères, etc…, ou, tout simplement, que vous voulez prévenir les infections, cet arbre va contribuer à votre bonne santé.

Mais avant de vous décrire ses propriétés et comment l’utiliser, faites appel à vos souvenirs sur ce bel arbre, si les émotions suscitées sont positives, elles amplifieront l’efficacité de votre traitement.

Son nom Latin « populus » me fait penser à la Piazza del Popolo, immense place du nord de Rome qui peut se révéler animée et bruissante suivant les heures et les saisons.

Et c’est bien par analogie avec le peuple que le peuplier s’appelle peuplier.

Ses feuilles sont pendantes au bout de longs pétioles donc le moindre souffle de vent les agite, elles s’entrechoquent et produisent un bruit caractéristique de cet arbre qui fait penser aux conversations d’une foule nombreuse.

J’aime beaucoup cette musique et elle me rappelle mes escapades journalières de fin d’école et du week-end quand j’habitais en lisière de Meaux en région parisienne.

Juste en face de la résidence, il y avait une immense peupleraie qui servait d’ailleurs de dortoir aux milliers de corbeaux qui partaient à l’aube dans les champs et en revenaient au crépuscule.

 

 

Gamin, j’y ai passé des heures à cueillir des fleurs, ramasser un tas de choses, pêcher (et relacher) des grenouilles et des épinoches (tout petits poissons dont on de sert aujourd’hui comme témoins de la pollution) dans les ruisseaux qui couraient au milieu de cette peupleraie.

On ne s’en rend pas forcément compte mais le peuplier a une odeur spécifique et, pour moi en tout cas, c’était le doux parfum de la liberté que m’ont laissée mes parents dans la nature.

Ce sont aussi mes grandes balades à pied ou à vélo le long du canal de l’Ourcq, bordé de ces géants sur une bonne partie de cet apaisant voyage.

 

 

Ce sont encore les silhouettes élancées et majestueuses de ces beaux arbres comme s’ils étaient fiers malgré leur faible valeur marchande puisqu’ils servent surtout à fabriquer des cageots, des allumettes ou de la pâte à papier…

Et pourtant, quelle grande valeur que cet arbre ! Vous connaissez le propolis ? Et vous croyez peut-être que ce sont les abeilles qui le fabriquent ? Eh ben non ! Elles le récoltent sur les arbres, les petites chapardeuses !

Et le peuplier est un des principaux pourvoyeurs de cette précieuse substance entourant ses bourgeons.

Et ça tombe plutôt bien parce qu’il est aussi l’un des premiers arbres à produire ses bourgeons au printemps…. Justement quand les abeilles se réveillent !

La nature est bien faite !

Les abeilles s’en servent donc pour protéger la ruche des infections (le propolis est un puissant antiseptique, antifongique, désinfectant) en en badigeonnant l’entrée, d’où le nom ‘propolis’ dont les racines grecques signifient littéralement « en avant de la cité » pour désigner l’entrée de la ruche.

Ces beaux arbres paraissent aussi dans la littérature comme des arbres protecteurs par exemple dans ‘le Grand Meaulnes’, d’Alain Fournier : « Derrière les peupliers du pré, se découvraient déjà les premiers faubourgs ».

Pour finir, le plus vieil organisme vivant du monde serait une colonie clonale, donc issue d’un seul individu, de 47 000 peupliers dans l’Utah (USA) qui est estimée par certains scientifiques à plusieurs dizaines de milliers d’années : on ne peut pas vérifier, ils n’ont pas de pièce d’identité !

 

 

Le peuplier se multiplie tout seul très facilement par rejet sur ses racines qu’il envoie autour de lui sur des dizaines de mètres, d’où cette forêt clonale de 43 hectares…

Cette exceptionnelle vigueur nous est-elle en partie transmissible ? Sans doute…

Et vous, que vous évoque cet arbre ? Quel effet pourrait-il avoir sur votre psychisme ?

A vos stylos !

 

IL VAUT MIEUX PREVENIR QUE GUERIR

Je vous ai parlé plus haut du propolis, c’est une substance qui enveloppe les bourgeons et les protège du froid mais aussi des agressions telles que les champignons microscopiques, les bactéries et probablement même les virus.

Cette substance est reconnue depuis l’antiquité pour ses effets similaires sur nous.

Une cure de bourgeons de peuplier vous protègera donc des infections.

Vous prendrez donc, en prévention, jusqu’à 25 goutes de macérat de bourgeon (Gemmothérapie) 3 fois par jour pour un adulte, entre 5 et 10 gouttes suivant l’âge (pas pour les enfants de moins de 3 ans) pour un enfant.

Respectez une ‘fenêtre thérapeutique’ : 3 semaines de traitement, 1 semaine d’arrêt.

Attention : comme un certain nombre d’arbres, le peuplier contient de l’acide salycilique (molécule proche de l’aspirine par exemple), il est donc déconseillé en cas de traitement fluidifiant, d’allergie aux médicaments salycilés, d’hémophylie ou d’hémoragies.

 

 

POUR VOUS SOIGNER :

Bien que ce ne soit pas le plus efficace pour cet usage car il est moins concentré en acide salycilique que le saule ou la reine des prés par exemple, vous pouvez utiliser le peuplier contre les maux de tête et la fièvre.

Vous ferez bouillir pendant 5 minutes une cuillère à café de bourgeons par tasse, infuser 10 minutes et boire pendant ces crises sans dépasser 5 tasses par jour sur une durée courte.

Son usage privilégié : contre les rhumatismes, crise d’acide urique (goutte), arthrite, les infections de la vessie, la toux :

Même recette de décoction que ci-dessus en ne dépassant pas trois tasses par jour en respectant une fenêtre thérapeutique d’une semaine d’arrêt par mois.

Si vous préférez un usage plus ‘pratique’, le macérat de bourgeons de peuplier noir conviendra aussi très bien à raison de 25 gouttes, 3 fois par jour pour un adulte.

Vous pouvez aussi vous servir de l’huile essentielle de peuplier baumier (arbre de la même famille qui vit dans le grand nord) pour les mêmes raisons : migraines, fièvre, rhumatismes, crise d’acide urique (goutte), arthrite, infections de la vessie, toux.

Pour ces maux : 1 à 2 gouttes sous la langue 3 fois par jour (sauf enfants de moins de 6 ans, femmes enceintes ou allaitantes).

Contre les ulcères variqueux, les hémorroïdes, le prurit (je sais, c’est pas très glamour mais c’est la vie !) :

Utilisez la même recette de décoction qu’au-dessus mais appliquez en compresses sur les parties concernées.

Vous pouvez aussi utiliser une teinture-mère de peuplier noir et diluer 50 gouttes dans une tasse d’eau préalablement bouillie pour l’aseptie et refroidie ou tiédie bien sûr et l’appliquer également en compresse.

Contre les allergies dermatologiques, l’eczéma :

Diluez 3 gouttes dans une cuillère à café d’huile végétale et appliquez sur la zone à traiter.

 

 

Voilà, c’est fini pour ce bel arbre !

N’oubliez pas de laisser votre commentaire ci-dessous.

A bientôt, portez-vous bien !